Sur le plan structurel, beaucoup de travail reste à faire
A quelques mois des législatives, le chef de la police de l’environnement part déjà à la retraite. A-t-il eu le temps de bien structurer cette police qui manque toujours de visibilité, tâche à laquelle il s’est consacré depuis la création de ce corps ? Il semblerait que beaucoup de travail reste à faire.
A commencer par l’application mobile de la police de l’environnement dont le lancement a été annoncé en 2017 par le ministère des Affaires locales et de l’Environnement et qui n’a pas, à ce jour, été lancée en dépit de la panoplie de mesures prises en faveur de cette «police verte» dans l’optique de booster ses activités. Elle n’arrive pas à se mettre sur les rails en raison d’une conjoncture défavorable et de l’existence d’un autre corps relevant du ministère de l’Intérieur et s’acquittant vraisemblablement des mêmes tâches.
Mise en place officiellement en juin 2017, et deux ans après, le général-major Jamel Boujah, qui a été à la tête de ce corps, vient de prendre sa retraite laissant à son successeur plusieurs requêtes sur la table des discussions dont notamment l’adoption d’un statut pour cette police. Sur le plan structurel, beaucoup de travail reste à faire, selon certains observateurs qui n’ont pas manqué de pointer du doigt la lenteur et la fuite en avant enregistrées à ce niveau ainsi que le manque ou plutôt l’absence de «volonté politique » en vue de hisser la police de l’environnement au rang d’un corps capable de bien assumer le rôle qui lui a été attribué par le Code des collectivités locales, dont notamment l’exécution des décisions du conseil municipal.
Le syndicat des agents et cadres de la police de l’environnement maintient toujours la pression et a demandé au ministre Mokhtar Hammami, dans un communiqué signé par le secrétaire général Ramzi Ben Nasr et publié le 3 août dernier, de tenir une réunion d’urgence dans les prochains jours pour discuter et dialoguer autour de la personne qui sera nommée pour succéder au général-major Jamel Boujah.
Il a en outre exprimé son attachement aux précédents engagements et mis en garde contre toute tentative de non-respect des accords conclus auparavant au tour des requêtes des agents et cadres de la police, de l’environnement. Du pain sur la planche donc pour le prochain chef de ce corps de police sans compter l’urgence de mettre en œuvre des réformes susceptibles de booster le travail de cette police qui manque toujours de visibilité.Il va sans dire que l’approche de la présidentielle et des législatives ne fera que compliquer encore plus la donne .Tout est tributaire de la volonté politique pour conférer plus de visibilité à cette police, nous avait déclaré dans un entretien publié le 14 mai 2018 sur les colonnes de notre journal l’ancien ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher. Toutefois, avec le changement attendu de l’équipe gouvernementale après les législatives d’octobre, plusieurs dossiers, en dépit de leur importance, seront renvoyés aux calendes grecques.